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Aujourd’hui, de nombreuses mises à jour importantes proviennent du secteur de Pokrovsk.
Dans cette zone, le nouveau vecteur d’assaut russe montre des généraux désespérés de maintenir leur élan, jetant des soldats sous-entraînés dans des assauts humains incessants, de jour comme de nuit. Les pertes étant si lourdes, les Russes envoient même des soldats blessés et marchant avec des béquilles au combat, ce qui entraîne l’accumulation progressive de corps sur le champ de bataille.
L’objectif des forces russes est de s’emparer de la ville d’Udachne et des champs ouverts environnants afin de créer une base pour encercler Pokrovsk par son flanc ouest. Faute de réserves suffisantes, les forces russes sont contraintes de contourner la ville plutôt que de l’attaquer frontalement. L’Institut pour l’étude de la guerre (ISW) a récemment signalé que les Russes envoient des recrues directement sur la ligne de front après seulement quelques semaines de formation basique, ce qui souligne leur problème de manque de personnel. De plus, ils ne disposent pas du soutien aérien nécessaire pour démanteler et éliminer les forces ukrainiennes retranchées dans les immeubles fortifiés et les zones industrielles.
Pour prendre Udachne, les Russes s’appuient presque exclusivement sur des assauts d’infanterie, tentant de traverser les champs sous le feu ukrainien pour atteindre la ville. Ces assauts sont généralement menés par des groupes de trois soldats espacés de quinze à vingt mètres afin de limiter l’impact des frappes de drones kamikazes FPV ukrainiens. Selon les soldats ukrainiens sur le terrain, ces attaques ont lieu en continu, de jour comme de nuit, exerçant une pression intense sur les défenseurs ukrainiens, mais au prix de lourdes pertes humaines.
Les Russes utilisent le terrikon au nord de Novovasylivka pour observer les positions ukrainiennes à Udachne et ses environs. Les troupes stationnées à Solone et Novovasylivka se déplacent ensuite à travers les lignes boisées et les champs ouverts pour attaquer Udachne, tandis que la rivière Solona protège leurs groupes d’assaut des contre-attaques ukrainiennes directes.
Cependant, ces groupes d’assaut progressent lentement à pied, ce qui permet aux opérateurs de drones ukrainiens de les détecter bien avant qu’ils n’atteignent leurs positions. Les Ukrainiens s’appuient donc fortement sur leurs unités de drones pour surveiller et éliminer les assaillants russes avec une efficacité redoutable. De plus, ces petits groupes d’infanterie n’ont pas le poids nécessaire pour briser les défenses ukrainiennes : ils forment plutôt un flux continu d’assaillants destinés à épuiser les Ukrainiens sur la durée. Toutefois, cette stratégie s’avère extrêmement coûteuse pour les Russes, précisément parce que ces assauts manquent de puissance de frappe. Ils sont plus faciles à neutraliser individuellement, et les Ukrainiens infligent jusqu’à 400 pertes russes par jour rien que sur l’axe de Pokrovsk.
Des images de combat captées par un opérateur de drone ukrainien illustrent l’ampleur des pertes russes : des dizaines, voire des centaines de soldats russes morts jonchent les champs au sud d’Udachne. Pire encore, les Russes ne récupèrent souvent pas leurs blessés, les abandonnant à une mort certaine sur le champ de bataille. Les commandants russes, en manque urgent de réserves pour maintenir le rythme des assauts, ont même ordonné à des soldats blessés de retourner au combat. Des images montrent deux soldats russes blessés, marchant avec des béquilles à travers les champs en direction des positions ukrainiennes, sans indiquer leur intention de se rendre. Bien qu’ils pouvaient à peine marcher, ils continuaient malgré tout leur assaut, forçant les opérateurs de drones ukrainiens à les éliminer.
Dans l’ensemble, l’effort offensif russe sur le flanc ouest de Pokrovsk devient rapidement insoutenable en raison de son taux d’attrition extrêmement élevé. Le recrutement volontaire en Russie est à son plus bas niveau historique, obligeant les autorités à promettre des primes de signature exorbitantes pour attirer de nouveaux soldats. De nombreux soldats russes déclarent même utiliser ces primes pour soudoyer leurs officiers afin d’éviter d’être envoyés à l’assaut. Tout cela souligne le problème critique des pertes massives russes, qui dépassent souvent largement la population d’avant-guerre des villages disputés, avec des milliers de soldats russes sacrifiés pour la prise d’une seule localité.
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